Le renouveau charismatique de l’Université de Ouagadougou, le Buisson Ardent, a tenu sa campagne nationale d’évangélisation ce mardi 30 avril 2019 à la paroisse Cathédrale notre Dame de l’Immaculée Conception de Ouagadougou. Le thème de cette campagne a porté sur le récit de l’enfant prodigue extrait de l’évangile de St Luc au chapitre 15, du verset 11 au verset 20. Deux messages ont été livrés. Les prédicateurs ont invité le peuple de Dieu à la conversion qui consiste à faire un demi-tour et repartir ver Dieu.

La cours de la paroisse cathédrale Notre Dame de l’Immaculée de conception de Ouagadougou, a refusé du monde ce mardi 30 avril 2019. En effet, c’est là que s’est tenue la campagne nationale d’évangélisation du Buisson Adent, initialement prévue au stade du 4 Août de Ouagadougou. Une soirée d’appel à la conversion dont le thème n’est autre que ce récit bien connu de l’enfant prodigue et dont le prédicateur était le frère Clément KABORE.
« Dieu parle ce soir à notre cœur », a-t-il dit dès l’entame de son message. Le pape François disait, poursuit-il, que « se convertir c’est faire demi-tour ». Nous sommes invités à faire demi-tour vers le Seigneur. Le livre de la Genèse nous montre comment le diable a trompé l’humanité à travers Adam et Eve en leur faisant croire que leur bonheur se trouve dans la recherche de leurs propres désirs. Il a semé le doute dans leurs cœurs. Après avoir fini de manger de fruit interdit, au lieu de la gloire, ils sont tombés dans la déchéance. L’apôtre Paul dit que Dieu est notre finalité. Mais beaucoup sont en colère contre Dieu. Il est devenu comme un marabout il n’est plus la finalité il est devenu un moyen.
Job a compris que l’essentiel c’est Dieu. La bible dit que le seigneur est notre berger. « Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien ». Mais nous, nous aimons seulement la proposition « je ne manquerai de rien », laissant de côté la proposition « le Seigneur est mon berger ». Nous sommes devenus les bergers de Dieu et c’est ce qui s’est passé avec l’enfant prodige qui s’est éloigné de son père. L’amour propre nous détourne de Dieu. Il a pris sa part d’héritage mais à la fin il tombe dans le dénuement total.

Nous faisons le choix de nos propres intérêts, l’homosexualité, la déchéance morale, la folie totale de l’être parce que l’homme s’est choisi lui-même. Nous sommes descendus aux enfers.
Nous chrétiens sommes les témoins du royaume de Dieu et nous sommes invités à bâtir la cité céleste en choisissant Dieu comme l’a fait Jésus au jardin de Gethsémani en disant : « Père non pas ma volonté mais la tienne ». Il est fondamental que nous apprenions à aimer Dieu au mépris de nous-même. Aimer Dieu et sa loi, cultiver les vertus d’humilité, d’obéissance, d’abaissement.
Le second message
Le deuxième message de la grande soirée a été livré par le frère Emmanuel OUEDRAOGO sur le thème : « Si tu peux !… repris Jésus. Tout est possible à celui qui croit ». Marc 9,23.
Le frère a commencé sa prédication en évoquant le contexte de cette déclaration de Jésus. Pour lui, il s’agit d’un étonnement du Seigneur quand il dit : « Si tu peux !… ». En effet Jésus est choqué par la réponse qu’il a entendue. Cette réponse montre la déception du peuple vis à vis de lui. Et lorsqu’il s’adresse à l’homme, c’est pour provoquer un changement dans le sens de ramener cette confiance. Il crée un rapprochement entre lui et les hommes. Alors, quand Jésus dit que ce genre d’esprit se chasse par le jeûne et la prière, il indique par-là que le jeûne nous rapproche de Dieu. En poursuivant son message, le prédicateur nous a conduits dans cinq écoles, à savoir l’’école d’Abraham, celle de Daniel, de Thomas, de la Sainte Vierge et celle de Jésus-Christ
L’école de la foi d’Abraham : Il s’agit de l’école du détachement de soi même pour Dieu, à savoir obéir à l’ordre « Quitte ton pays ». Le détachement est difficile mais Dieu ne force pas l’homme. Il lui donne la liberté de le faire ou de ne pas le faire.
L’école de Thomas, celle de l’expérimentation dans la foi. Thomas fut le seul à dire à Jésus, « Mon Seigneur et Mon Dieu ». Ceci, parce qu’il a été invité par Jésus à mettre la main dans son coté. Il indique par-là que notre vie de foi dépend de l’expérience que nous avons de Dieu.
L’école de Daniel, à savoir choisir Dieu. En effet, Daniel après avoir connu la gloire du palais, a dû choisir entre celle-ci en adorant des idoles et Dieu. Daniel et ses frères ont choisi Dieu et ont perdu leur privilège car ils ont été descendus dans la fournaise. Cependant, Dieu est intervenu car il était présent. Alors quand on choisit Dieu, il est avec nous dans ce choix, ce qui ne signifie pas qu’il n’y aura pas de problèmes mais que ceux-ci n’auront jamais le dernier mot. L’école de la Sainte Vierge Marie : À cette école, nous apprenons à offrir, c’est-à-dire qu’il faut être ambassadeur de la grâce de Dieu. Il faut donc, pour cela, une grande foi, c’est à dire une foi qui a mûri.
Enfin l’école de Jésus : l’école de Jésus, est celle de l’abandon où nous laissons tout entre les mains de Dieu. En Jn 14, 30, Jésus disait que tout est accompli. Ce qui signifie qu’il faut entrer dans l’accomplissement car le Christ a tout payé.
A la fin des deux messages, l’Abbé Anatole Tiendrebéogo, curé de la paroisse universitaire St Albert Le Grand de la Rotonde, a pris la parole pour interpeler les chrétiens sur les politiques actuelles de limitation des naissances par l’usage des contraceptifs. Dans son rôle de prophète, le curé a éclairé le peuple sur l’avenir funeste de cette politique, déjà expérimentée en occident avec des résultats catastrophiques sur la démographie. Le message est clair : la promotion de la limitation des naissances par l’usage forcé et abusif des contraceptifs est génocidaire. La seule méthode promue par l’Eglise est la méthode naturelle. Qui consiste à contrôler les cycles de fécondité. Mais le prêtre a insisté sur la liberté de chaque chrétien de suivre ou de ne pas suivre les enseignements de l’Eglise.
Une messe en l’honneur de St Joseph travailleur a mis fin à la soirée d’évangélisation. Rendez-vous est pris le 30 avril 2020.